CONSEIL PORTUAIRE

 

DU 31.01.2019

 

Compte-rendu

 

 

 

Présents :

 

M. André Gacougnolle (Ville du Havre)

 

Mme Anne Claude Lamur-Baudreu (Ville du Havre)

 

M. Sébastien Tasserie (SPL Le Havre Nautisme)

 

M. Gildas Gautier (SPL Le Havre Nautisme)

 

M. Julien Lebas (SPL Le Havre Nautisme)

 

Mme Julie Hauchecorne (SPL Le Havre Nautisme)

 

M. André Delcher (CLUPP et APPLH)

 

M. Patrick Gobbé (CLUPP et APPLH)

 

M. Charles Legardien (Société Navigation Normande)

 

M. Pierre Viard (SRH)

 

M. Pierre Grosso (SRH)

 

M. Joseph Norroy (CNPV)

 

M. Alain Raymond (TML)

 

M. Bertrand Maillard (Solution Océanes Services)

 

 

 

 

 

La fin de l’année 2018 marquera la fin des travaux de modernisation du port de plaisance du Havre. En réalité, ce fut plus qu’une modernisation, cela aura été un changement de la majorité des équipements et infrastructures du port de plaisance, qui dataient pour la plupart de 1984-85.

 

De nouvelles bornes, de la vidéosurveillance, la passerelle reliant le ponton A au ponton B et donc le bassin des Régates avec le bassin de Joinville, un kiosque pour les visiteurs… tous ces nouveaux équipements participent grandement à la « modernisation » et à l’image d’un port « connecté ».

 

Dans l’ensemble, le bilan est satisfaisant, même s’il ne faut pas oublier que le choix qui a été fait de l’innovation technique, a apporté un surcroît de travail à toute l’équipe assez considérable. Un travail permanent de relation entre les équipes du port de plaisance et la société S2F pour fiabiliser et améliorer le système a été mené.

 

Cependant il s’est agi de déployer l’innovation technique d’une société locale. Le port de plaisance du Havre est devenu un port ultra connecté. La société S2F, à qui le port de plaisance a choisi de faire confiance pour ses travaux de modernisation, valorise ce travail. Le port de plaisance du Havre est devenu une vraie vitrine.


Le projet aura coûté 4.6 millions d’euros avec un auto-financement de la SPL de 70% et un financement de 30% de la Région.

 

 

 

 

 

1.      Présentation du Bilan 2018 En contrats annuels :

 

1134 contrats signés en 2018 pour le port principal, 162 contrats pour le port Vauban.

 

Concernant le port Vauban, suite à une avarie, un des pontons est en partie inutilisable depuis 2 ans et engendre une perte d’exploitation. La situation devrait être débloquée très prochainement.

 

Le bilan annuel est positif.

 

Malgré tout, une grande vigilance prospective est portée sur le devenir du modèle économique de la plaisance en France. L’avancée en âge des plaisanciers actuels n’est pas compensée par le renouvellement des nouveaux plaisanciers. Aujourd’hui des sites de plaisance se vident au profit des ports plus attractifs. Ce qui justifie l’investissement fait sur la qualité des installations et les services apportés.

 

L’équipe du port de plaisance est très engagée sur les réflexions prospectives et stratégiques au niveau régional. Un plan d’action sera soumis en comité stratégique de la SPL au cours de l’année 2019.

 

 

 

En termes de visiteurs :

 

Nous avons accueilli plus de 1600 bateaux en 2017 et idem en 2018.

 

2017 a été marqué par les festivités des 500 ans du Havre et la Transat Jacques Vabre.

 

En 2018, l’accueil de la Figaro permet également de maintenir de bons chiffres.

 

Le panier moyen par bateau est d’environ 170€ pour une moyenne de 3 nuits.

 

Le port de plaisance enregistre une moyenne de 10 000 nuitées par an, avec l’accueil en majorité de bateaux venant de ports du Nord (Hollandais, Allemand et Anglais).

 

Le Havre n’est pas un port d’escale. Il est un port d’arrêts techniques. Tout l’enjeu donc, est d’essayer de vendre un bassin de navigation.

 

 

En manutentions :

 

Environ 1 100 manutentions par an.

 

On constate un pic de mouvements entre Mars et Juillet.

 

Le nombre maximum de manutentions pouvant être effectuées en un mois est de 200.

 

Les chiffres des mouvements de bateaux sur la zone technique sont un peu plus hauts que la moyenne sur la période où le port de plaisance a accueilli les bateaux de la Figaro.

 

La zone technique est déficitaire. Elle est là surtout pour créer de l’attractivité, apporter des services.

 

L’aménagement prévu autour de cette zone y apportera de la plus-value.


Les tarifs ont été adapté pour que les opérations de manutentions soient lissées sur les périodes habituellement plus creuses en termes de mouvements.

 

 

 

2.      Tarifs

 

Pendant la durée de travaux de modernisation du port de plaisance, soit 3 ans, il n’y a pas eu d’augmentation des tarifs.

 

Les travaux ont été effectué sur la base de 3 tranches pour favoriser la gestion des places afin de ne pas obliger les plaisanciers à aller ailleurs.

 

Tarification des fluides :

 

Le port de plaisance est maintenant équipé de bornes « intelligentes » permettant la gestion de fluides.

 

Nos charges sur les fluides sont de 3%. Les tarifs annuels ont donc été baissé de 3%.

 

Ces charges passent donc des charges générales du port aux charges directes des plaisanciers.

 

La consommation va certainement baisser, en raison d’une évolution du comportement des plaisanciers liée à la tarification directe des fluides et du fait que le port de plaisance est doté d’équipements neufs.

 

Les usagers semblent avoir compris que la facturation se fait au temps (pour l’eau) et non au volume. Il y avait certains récalcitrants, mais le tarif extrêmement correct des forfaits a calmé la majorité de ceux-ci.

 

Le nouveau système permet, à tout moment, de connaître sa consommation.

 

En 2020, aucun forfait « de base » ne sera attribué. Les crédits non utilisés seront conservés d’une année sur l’autre.

 

En ce qui concerne les visiteurs, les crédits achetés, non consommés seront valides sur toute l’année civile en cours.

 

La phase « test » a déjà permis de constater une responsabilisation des plaisanciers.

 

 

 

Tarifs 2019 de la zone technique de l’Escaut :

 

Tout client extérieur (c’est-à-dire qui ne bénéficie pas d’un contrat à l’année au port de plaisance du Havre) voit les tarifs de prestations majorés de 10%.

 

Dans l’ensemble, et pour tous les clients, les tarifs des prestations ont été augmenté de 2,5% par rapport aux tarifs 2018.

 

 

 

3.      Dragage

 

Dragage :

 

Pour la saison de dragage de 2017-2018, les prévisions de dragage étaient de 30 000 m3.

 

28 000 m3 ont été réellement dragués.

 

Pour la saison en cours, 2018-2019, nous savons d’ores et déjà que le prévisionnel ne sera pas atteint.


En cause, les arrêts techniques trop nombreux. Depuis le début de la campagne, qui a démarré avec du retard, il y a déjà eu 3 arrêts techniques.

 

L’impératif est d’arriver à draguer en sa totalité la zone 4 (voir plan de dragage).

 

Il est possible que 2019-2020 soit une saison blanche en dragage afin de préparer au mieux la saison 2020-2021. En effet, la drague actuelle arrive en fin de vie et un rééquipement doit être fait.

 

Faire appel à un prestataire extérieur coûte beaucoup plus cher et serait moins efficace.

 

Une refonte complète de la drague coûterait environ 1,5 millions d’euros.

 

L’achat d’une drague d’occasion, nécessitant des modifications pour l’adaptation à notre mode de fonctionnement (dragage par aspiration) coûterait environ 2,5 à3 millions d’euros.

 

La 3ème option serait d’en acheter une neuve.

 

Le port de Royan et celui du Havre sont les seuls à être autorisés à rejeter les sédiments en mer.

 

 

 

4.      Sujets divers :

 

CLUPP :

 

Les membres du CLUPP entretiennent des relations positives avec les équipes du port de plaisance.

 

Il subsiste un problème au niveau des places de parking pour les Usagers du port de plaisance. Le CLUPP reste sans réponse à cette question. Néanmoins les 4 places minutes qui ont été installées obtiennent un retour très positif de la part des Usagers qui apprécient le confort que cela apporte.

 

Le CLUPP demande la possibilité de réserver, dans l’aménagement prévu du Grand Quai, des places.

 

Sur le Terre-plein Nord, c’est également compliqué l’été, y compris pour les clubs de voile. Certaines voitures sont stockées là pour des périodes parfois longues.

 

Même si la Ville comprend et entend soutenir les intérêts des plaisanciers, ces derniers doivent également comprendre qu’ils ne sont ps les seuls usagers du stationnement aux abords du port de plaisance : il y a également les riverains et les usagers de la plage. C’est pourquoi il n’est pas possible de privatiser des places de parking pour les plaisanciers.

 

 

Il est vrai, qu’aucun équipement de si grande taille n’est fait sans pouvoir accueillir des véhicules, mais c’est l’héritage du port tel qu’il a été conçu. En tout état de vcause, la question des plaisanciers est naturellement portée et prise en compte dans le cadre des discussions sur l’aménagement du quai de Southampton.

 

 

 

Les Clubs de voile et le Terre-plein Nord :

 

Tout est fait pour favoriser l’accueil des pratiquants d’activités nautiques, mais le Terre-plein Nord n’est pas aménagé de manière à favoriser le développement du nautisme sur cette zone.

 

Il correspond plutôt à un « no man’s land » sur lequel se donnent à cœur joie des enfants et adolescents l’été.

 

En effet, il y a un réel problème de sécurité et de sûreté pour ces jeunes « plongeurs » mais également pour l’équipement et les équipes des clubs qui sont régulièrement pris à partie.

 

Une réflexion a déjà été mené avec la ligue à ce sujet car il faut que cela soit un lieu de vie.

 

Mais les investissements seraient bien trop lourds et le financement doit se programmer sur une longue durée.


Il faut donc trouver des solutions d’attente. Peut-être en ayant une occupation des lieux par des activités saisonnières ?

 

Il ne faut pas oublier de prendre en compte que lorsqu’il y a des régates, l’espace doit pouvoir être occupé par des bateaux, remorques, etc…

 

Il faut faire des propositions et travailler sur le sujet.

 

Les clubs proposent que des barrières soient installées le long des quais, et que la zone soit délimitée et accessible au moyen d’une barrière pour limiter le stationnement « sauvage ».

 

 

 

Vidéosurveillance :

 

La question d’un raccordement d’une vidéosurveillance à celle de la Ville a été abordée.

 

Sur le port de plaisance, la vidéosurveillance a été nettement améliorée. Cependant, elle est surtout centrée sur les différents points d’accès au port de plaisance.

 

Les décisions sont prises en fonction des résultats d’études de risques sur les zones concernées. Il y aura des caméras Ville du Havre installées sur le boulevard Clémenceau, cela fait partie du programme d’installation, même s’il n’y a pour l’instant pas de notion de délais dans lesquels cela sera fait.

 

Cependant, ces caméras et ce système de vidéosurveillance ne seront pas compatibles avec le système en place au port de plaisance.

 

 

 

Aménagement de la « zone potence » :

 

Le sujet d’un aménagement adapté autour de la potence doit être relancé.

 

La problématique principale étant l’accès à cette potence lorsque quelques indélicats viennent se garer dessous ou trop près.

 

 

 

Divers :

 

Les clubs de voiles tiennent à préciser que malgré le grand confort apporté par le nouvel aménagement des pontons, ils se confrontent à un problème de « dimensionnement » pour leurs bateaux qui se trouvent régulièrement abîmés car les catways sont maintenant plus hauts et moins adaptés pour leurs bateaux.

 

 

 

5.      Conclusion :

 

 

Il ressort de ce conseil portuaire et des différentes remarques apportées, un sujet principal qui doit être abordé très sérieusement et en commun avec les équipes municipales. Madame Lamur-Baudreu s’engage à travailler sur ce dossier en relation avec les équipes du port de plaisance qui doivent lui faire des propositions. Des solutions simples doivent être trouvées pour endiguer ce problème de sécurité.